Au fil des siècles, certaines familles seigneuriales périgourdines ont laissé une empreinte indélébile sur les paysages ruraux et viticoles. Déjà au Moyen Âge, l’appartenance à une lignée influente était synonyme de prestige et de pouvoir, souvent matérialisé par la possession de terres fertiles et, bien sûr, de vignobles.
Les grandes familles comme les Montaut ou les Gontaut-Biron ont structuré le territoire en édifiant des forteresses et des châteaux entourés de terres agricoles. Ces domaines étaient des lieux de production stratégiques où l’on cultivait la vigne pour répondre à une demande croissante, qu’elle soit locale ou issue de cours plus lointaines, comme celle d’Aquitaine sous l’influence anglaise au XIIe siècle.
À l’époque moderne, ces familles diversifièrent leurs activités, liant de manière indissociable leurs noms à des vins qui se voulaient ambassadeurs de leur prestige. Le vin prit dès lors une dimension identitaire, associé au rayonnement politique et culturel des élites périgourdines.